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Les mythes et réalités sur le vin

bouteilles de vin rouges à la chaine


L'univers du vin est riche et complexe, souvent enveloppé de mythes qui peuvent induire en erreur même les amateurs les plus passionnés. Voici quelques-unes des idées reçues les plus courantes sur le vin et la réalité qui se cache derrière.


Mythe 1 : Le vin rouge ne doit jamais être réfrigéré

Beaucoup pensent que le vin rouge doit être conservé et servi à température ambiante. Cependant, la "température ambiante" fait référence à des pièces non chauffées de châteaux français du XIXe siècle, soit environ 16-18°C. Aujourd'hui, nos intérieurs sont souvent bien plus chauds. Selon James Laube, un critique de vin du magazine Wine Spectator, "un vin rouge trop chaud peut sembler déséquilibré et alcoolisé, alors qu'un vin légèrement rafraîchi révèle mieux ses arômes et saveurs" . En été, n'hésitez pas à mettre votre vin rouge au réfrigérateur une quinzaine de minutes avant de le servir. Pour encore plus casser ce mythe, Thibault Brotte a créé sa cuvée Signature en Côtes-du-Rhône : un vin rouge qui ne se boit QUE frais, comme un rosé ! (en ce moment -20% de remise sur le carton de 6 bouteilles).


Mythe 2 : Les vins chers sont toujours meilleurs

Il est facile de penser que le prix élevé d'une bouteille garantit une qualité supérieure. En réalité, de nombreux facteurs influencent le prix du vin, y compris la rareté, le coût de production et la réputation du producteur. Des études ont montré que le plaisir du vin peut être subjectif et que des dégustateurs, même expérimentés, ne peuvent pas toujours distinguer un vin coûteux d'un vin abordable dans des tests à l'aveugle. Un article de The Guardian souligne que "les consommateurs doivent faire attention aux jugements de valeur basés uniquement sur le prix".


Mythe 3 : Le vin blanc ne vieillit pas bien

Contrairement à la croyance populaire, certains vins blancs peuvent vieillir magnifiquement, développant des complexités et des nuances profondes avec le temps. Les vins blancs de Bourgogne, par exemple, peuvent vieillir pendant des décennies. Jancis Robinson, une éminente critique de vin, note que "les grands vins blancs peuvent évoluer de manière aussi fascinante que leurs homologues rouges". Dans notre gamme de vin, vous pouvez tenter l'expérience avec notre cuvée Châteauneuf-du-Pape 100% Roussanne.


Mythe 4 : Le vin doit toujours être décanté avant d'être servi

Décanter le vin est souvent perçu comme une nécessité, mais cela dépend du type de vin. La décantation est surtout utile pour les vins rouges jeunes et tanniques, pour les aider à s'ouvrir, ou pour les vieux vins, pour les séparer de leur dépôt. Cependant, de nombreux vins peuvent être servis directement de la bouteille sans problème. Le Master Sommelier Andrea Robinson affirme que "la majorité des vins de consommation courante ne nécessitent pas de décantation et peuvent être appréciés immédiatement après ouverture" .


En démystifiant ces idées reçues, les amateurs de vin peuvent profiter de cette boisson noble avec une compréhension plus nuancée et une appréciation accrue. Que vous soyez novice ou connaisseur, souvenez-vous que l'important est de savourer chaque verre selon vos préférences personnelles, sans vous laisser influencer par des mythes infondés.




 
 

💡En production :


La pose de portes sectionnelles dans notre cave de stockage optimise la séparation des espaces dédiés à divers types de vins, nécessitant des conditions de température et d’humidité spécifiques. Ces portes permettent de créer des zones climatiques distinctes, améliorant ainsi la gestion et la sécurité des espaces de stockage.

Isolation et contrôle climatique : les portes sectionnelles jouent un rôle crucial en maintenant des conditions climatiques stables et distinctes dans chaque zone, essentielles pour la conservation optimale de chaque type de vin. Elles offrent une isolation supérieure, limitant les pertes énergétiques et les variations de température dues aux influences externes, ce qui protège la qualité des vins.


🍷En vinification :


Nous avons récemment enrichi notre chai avec l’arrivée de nouvelles cuves en béton brut, une étape clé pour l’élevage de nos vins, et en particulier des Grenache Noirs issus des cuvées renommées Château de Bord (Laudun) et Domaine Grosset (Cairanne). L’adoption du béton, matériau de choix en raison de sa porosité, engendre une micro oxygénation lente et maîtrisée qui favorise un développement aromatique riche et une complexité accrue, similaire à celle obtenue avec des fûts de chêne mais avec un avantage significatif : contrairement au bois, le béton ne libère aucune saveur dans le vin. Cela permet de préserver une pureté de goût exceptionnelle, mettant en avant les nuances subtiles de nos terroirs sans l’influence du chêne.



🌿En viticulture :



Les couverts végétaux, aussi appelés engrais verts, constituent une pratique culturale de plus en plus répandue. Cela consiste à semer des plantes dans les vignes, entre les rangs ou sur le sol entier, afin de procurer de nombreux avantages à l’écosystème et à la qualité du raisin. Les couverts végétaux jouent un rôle écologique essentiel dans le vignoble et ont de nombreux atouts. Ils protègent les sols en limitant l’érosion due au vent et à la pluie en développant un réseau racinaire dense. Ils améliorent la fertilité car, en se décomposant, ils enrichissent le sol en matière organique augmentant ainsi la vie du sol et sa capacité à retenir l’eau. Favorisant, grâce à la présence de fleurs par exemple, le développement d’une faune auxiliaire bénéfique pour la vigne, comme les insectes pollinisateurs, ils participent enfin à la préservation voire à l’augmentation de la biodiversité. Depuis deux ans maintenant, nous avons mis en place ces couverts d’hiver sur plus d’un tiers de tout notre vignoble. Les résultats, prometteurs, nous inclinent à poursuivre dans cette voie et à augmenter les surfaces. Nous semons de nombreuses espèces qui dépendent de nos objectifs. Le principal étant de ramener de la vie tout en préservant la consommation d’azote du sol.

 
 

Bonjour Benoît, peux-tu te présenter en quelques mots ?

 

Je suis la 5ème génération de la famille, j'ai 29 ans et j'occupe actuellement le poste de Maitre de Chai. Pour vous parler de mon parcours, j'ai fait un BAC STAV (science technique de l'agronomie et du vivant). Après mon BAC, je ne savais pas trop vers quelles études me tourner, j'ai donc rejoint le domaine familial. J'ai commencé en tant que caviste, j’ai aussi accompagné ma mère dans le suivi des vignobles et à la sélection des vins. J'ai pris goût à la dégustation et, ce déclic m'a donné envie de reprendre des études. Je me suis orienté vers un BPREA (Brevet Professionnel Responsable d'Entreprise Agricole) à Carpentras, puis, pour finir, je suis allé à Montpellier pour suivre un BTS Viticulture-Œnologie. Tout au long de ces études, j'ai perfectionné mes techniques de dégustation et ma passion n'a fait qu'accroitre. C'est fin 2018 que je suis rentré "officiellement" dans l'entreprise familiale en occupant un poste à responsabilités. Pour tout vous dire, depuis petit je suis dans les vignes, j'accompagne mes parents dans les domaines, mais, ce qui m'a vraiment donné envie de faire ce métier, c'est la partie vinification, la dégustation.

 

Benoit déguste dans le Chai à Châteauneuf-du-Pape

Comment te sens tu dans le rôle de Maitre de Chai ?

 

J'occupe ce poste depuis 2020. C'est un métier que j'adore car nous sommes en lien direct avec le vin ! C'est là que l'on décide de la vinification, de l'élevage, de l'assemblage ; chaque décision est importante car elle a un impact direct sur le résultat final. On a une influence sur le vin et, c'est quitte ou double, mais c'est aussi ça qui est challengeant.

 


Nous avons interviewé ta mère, Christine Brotte, il y a quelque temps, elle nous a parlé de son évolution au sein de l'entreprise, mais aussi de son passage par ce poste de Maitre de Chai. Quels sont les enseignements que tu as tirés d'elle ?

 

Ma mère m'a transmis un vrai savoir-faire ancestral. Elle m'a donné sa passion pour la dégustation, des connaissances sur les vignobles. Ce que je retiens surtout, c'est son management. Dans ma vie privée je suis assez désordonné, alors que dans ma vie professionnelle, c'est tout l'inverse, et ça, c'est ma mère qui me l'a enseigné. Elle m'a appris à m'organiser, à être un bon gestionnaire, à être exigeant sur la qualité des vins.


dégustation du Domaine Barville 2017

Quels changements/innovations as-tu mis en place à la cave ?

 

Je pense avoir apporté un travail de précision sur les vins. Non pas que nous ne l'étions pas avant, bien au contraire, le monde du vin évolue très rapidement, c’est une adaptation en continu que nous faisons si nous voulons faire progresser la qualité de nos productions. L'idée était d'apporter plus de finesse aux vins, de fraîcheur, pour cela nous nous sommes adaptés et avons mis en place des process spécifiques sur chaque vin.

Bouteilles stockées dans le camion frigo

Aussi, nous pouvons parler de Cap Excellence : c'est un projet  pour nos vins de domaines qui a commencé en 2021. Ca nous a permis de faire un état des lieux de notre process afin de nous améliorer et de franchir un cap dans l'excellence justement. Par exemple, nous avons évolué dans le processus de vendanges, les températures sont de plus en plus élevées et pour s'adapter à ce changement climatique nous avons mis en place le transport et le stockage en camion frigo afin de garder la fraîcheur de nos raisins. Nous avons aussi fait le choix de contenants plus neutres pour le vin comme des amphores ou des cuves béton brut. Tout ce travail nous a permis de créer une identité plus forte sur chaque cuvée. Sur les 4 derniers millésimes, on peut sentir l'évolution dans nos vins. Il faut quand même préciser que depuis quelques temps, tous les secteurs de l'entreprise sont dans cette démarche de qualité, c'est pour cela que nous avons obtenu le label RSE en 2023.


Châteauneuf-du-Pape, Chai Brotte


Quels sont les défis auxquels tu es confronté et comment vas-tu les surmonter ?

 

Je pense en premier au départ à la retraite de ma mère et de mon père. Dans cette suite logique, je vais reprendre le poste de ma mère. Il faut donc trouver un Maitre de Chai pour me remplacer et il faut que je finisse l'apprentissage de mon nouveau poste. Je reste confiant à 100%. Avec mon frère (Ndlr : Thibault Brotte), nous nous partageons bien les missions, nous nous complétons. Le second défis, auquel nous sommes tous confrontés , est bien sûr le dérèglement climatique, il faut commencer à la source, c’est-à-dire directement au vignoble puis remonter petit à petit au vin pour trouver des solutions. Nous avons bien avancé, mais nous avons encore du chemin à faire.



Benoit en tournage vidéo

En vue de ton évolution de poste, comment te vois-tu dans un avenir lointain et quel projet aimerais-tu voir aboutir ?


Je me vois aux côtés de mon frère, dans une entreprise qui ne cesse de s'améliorer, de progresser. Nous avons pour ambition de développer notre notoriété. Je souhaite continuer de nous implanter un peu plus dans la vallée du Rhône et même pourquoi pas sortir de la Vallée du Rhône ou même s’implanter à l'étranger ! Tout en gardant le savoir-faire, notre identité de Maison de la Vallée du Rhône. J'ai une réflexion qui prend en compte le réchauffement climatique, et donc, nos projets devront en être le fruit.

 


Benoit Brotte dans les vignes

Pour finir, quels conseils donnerais-tu à ceux qui envisagent de prendre le même chemin que toi ?


Il manque du monde dans ce secteur, viticulture, œnologie, et je pense qu'il y aura toujours une place pour les passionnés. Il faut avoir des rêves à la hauteur de ses ambitions, tout en gardant les pieds sur terre et en aillant en tête la réalité du métier.

 



Merci Benoît d'avoir pris le temps de répondre à nos questions !

 
 
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